Francis Coquelin, Français coqueluche, anatomie d’une contagion


Toute fin décembre, alors qu’approchaient et la période du mercato hivernal et le basculement dans la seconde partie de saison, avec toutes les échéances nationales ou européennes que cela comprend, Arsène Wenger ne pouvait ignorer que son effectif semblait troué ; il manque un élément défensif à son milieu de terrain, les performances de Mati Flamini et Mikel Arteta (de toutes façons trop souvent arrêté par ses blessures) sont insuffisantes. Évidemment, les médias en tout genre se voyaient heureux de pouvoir faire la rumeur autour d’un probable futur transfert : on parle ici de Schneiderlin, là on ne saurait trop trouver de nom, mais toujours est-il qu’il existe un besoin vital, il faut mettre la main à la poche, oh oui, Arsène, satisfais notre désir de milieu défensif !

En attendant, les choses semblent plus apaisées au sein du club-même : Wenger fait revenir Francis Coquelin de prêt de Charlton et lui donne rapidement la place qu’avait Flamini dans la rotation. Si les deux joueurs vont être alignés ensemble à Upton Park pour le dernier match de l’année 2014, on ne les verra plus jamais titularisés simultanément. Et c’est ainsi que Francis Coquelin s’est imposé dans le onze de départ des Gunners, apportant sa fraicheur physique autrement supérieure à celle d’un Mati Flamini harangueur mais qui n’a plus l’activité qu’on lui connaissait – et qui faisait sa force, ainsi qu’une exemplarité mentale toujours bienvenue dans l’effectif d’Arsenal. Depuis, les médias n’hésitent pas à présenter Coquelin comme la recrue qu’attendaient les Gunners. Titulaire, autoritaire même, le jeune Français semble impressionner aussi bien les observateurs que les fans d’Arsenal dans cette position de milieu de terrain à vocation défensive. Loin de l’idée de l’émerveillement continuel devant chacun de ses tacles ou chacune de ses passes, nous allons ici tenter de décrire quel joueur est vraiment Francis Coquelin et comment juger son rôle dans cette seconde partie de saison d’Arsenal. Et pourquoi pas tenter de décrypter l’avenir de Francis.

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Coquelin, un joueur renversant ; Crédits : zimbio.com

Un bilan flatteur à réviser, recontextualiser

Si 78% des 23 matchs qu’il a disputés pour Arsenal cette saison se sont soldés par une victoire, c’est tout à l’honneur de Francis Coquelin, signe qu’à minima il remplit parfaitement le rôle d’Arsène Wenger dans chacune de ces rencontres. Comparativement, Flamini détient un winrate de 66% en 32 rencontres, qui reste honorable, comparé aux 52% en 27 rencontres de Wojceh Szczesny, qui aura lui uniquement joué durant la première moitié de saison, tandis que Flamini rentre encore parfois en cours de jeu lors de cette seconde partie. La période forte dans la saison d’Arsenal correspond, sur le plan chronologique au moins, il est vrai avec le retour puis l’avènement dans le onze du lavalois, aucun doute là-dessus. Mais est-il vraiment l’addition qui changea toute la donne pour les Gunners ?

Toujours est-il que Coquelin semble monter en puissance. Tranchant dans ses interventions, il a même paru être, par exemple, la lame de fond du milieu d’Arsenal face à Liverpool le week-end dernier lors de la victoire 4-1 d’Arsenal. Impossible pour les Reds de franchir par la passe ou le dribble le français, au faciès impassible, nettoyant dans toute la largeur l’axe d’Arsenal, non sans manquer de verticalité ; il n’est pas seulement ce joueur de duel infranchissable, il montre qu’il sait lire le jeu et réaliser une pelletée d’interceptions. Sans jamais, cet après-midi là, laisser se dérouler les transitions offensives si terrifiantes des Reds à leur souhait. Mais sera-t-il toujours aussi impérial ?

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Il ne faut pas décontextualiser les performances de Francis Coquelin. Face aux Reds, par exemple, Rodgers étrennait une dernière fois son backthree, alors qu’il n’aligne pas d’avant-centre aguerri, laissant à Sterling le loisir de s’exténuer face à Koscielny et Mertesacker. Le jeune Anglais, aussi talentueux crocheteur et explosif à la course puisse-t-il être, ne sait pas faire deux choses capitales dans le système de l’ancien assistant de José Mourinho : si ses enchainements dos au but sont rapides, ses frappes manquent tant de puissance que de précision ; on peut le dire, Walcott est un meilleur finisseur que le joueur d’origine Jamaïcaine. Deuxièmement, Sterling n’est pas encore une option crédible dos au but, sa protection du ballon est correcte mais sera effective s’il parvient et à se retourner et à se lancer. Son manque de puissance physique le dessert alors énormément. Sterling, en un sens, n’est utile qu’à lui-même en numéro 9 et ne permettra pas cet après-midi à son bloc entier de souffler, déjà qu’il souffre à cause de la titularisation non-axiale de Henderson, qui affaiblissait beaucoup les dispositions défensives des Reds. Emre Can, en manque de repères, va progressivement perdre le fil du match, et se voit expulser après une faute de frustration, qui ne constituait pas son premier acte manqué du match (plusieurs choix irréalistes dans la dizaine de minutes la précédant).

Coquelin, cet après-midi, a donc rayonné sur un Liverpool raté de Rodgers, qui modifia radicalement ses plans seulement 4 jours plus tard à Ewood Park face aux Rovers en FA Cup, pour une victoire 1-0, mais accompagnée d’une douche d’occasions, grâce à un backfour solide, un Sterling désaxé et un Henderson ré-axialisé pour le bien de l’équilibre lors des transitions, comme lors des sièges offensifs ou défensifs. Oui, Coquelin a performé contre une opposition affaiblie, et n’a constitué que le versant défensif de la victoire d’Arsenal. Il s’est contenté, et c’est tout à son mérite, selon l’expression non consacrée, de donner la balle aux offensifs d’Arsenal, par des passes courtes, neutres, sobres. Le consultant Pierre Ménès se fendit même de son commentaire le plus pertinent de la partie : « Coquelin a le mérite de ne jamais faire ce qu’il ne sait pas faire. » Cette observation prend bien du sens lorsqu’on se demande pourquoi Coquelin se met autant en valeur lorsqu’il intervient, quand un joueur comme Özil, ou Ramsey, dans la même équipe, n’est jamais aussi bon que quand sa participation au jeu est furtive ? (j’entends dans un sens temporel)

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Jouez !

Enfiler le Coquelin, c’est l’adopter

Il est de coutume de dire qu’un bon arbitrage est un arbitrage inaperçu. Un arbitrage qui mène le jeu est en quelque sorte un arbitrage qui libère le jeu et ses acteurs. Par ses décisions, l’arbitre, donne ainsi les limites du cadre dans lesquels les acteurs vont pouvoir s’exprimer dans le respect des règles. L’arbitre est d’une certaine façon un meneur de jeu, sans forcer, ni même contraindre, il fait plier. Il souffle dans le verre. Un grand arbitre, n’a-t-on jamais osé dire, n’est il pas un grand numéro 10 ? J’ose croire que Mesut Özil ou Aaron Ramsey, qui sont tout les deux des joueurs qui mènent le jeu, qui prennent des décisions, qui guident la balle et le jeu là où ils le veulent mais aussi là où ils pensent que les choses les amènent à l’emmener, ne sont jamais aussi bons que lorsqu’ils rendent le match plus fluide, qu’ils donnent une harmonie aux mouvements des joueurs avec le ballon. Ils sifflent par leurs pieds, administrent par leurs touches des sanctions aux ballons qui se doit de rester dans les limites, blanches, du terrain de la règle. Pour finir, éventuellement, par entrer dans le but, ce qui n’est pas peut-être pas aussi final qu’on le pense pour ces joueurs, pour ces meneurs. Or, Francis Coquelin n’est pas de la catégorie de ceux qui affinent. Francis Coquelin est en quelque sorte la condition d’existence de ce corps de métier. Difficile de savoir qui est le Coquelin de l’arbitre. Certes, la comparaison s’essouffle ici, mais l’important est de saisir que Coquelin est un besoin. Il comble un vide, un rôle ingrat et peu demandeur intellectuellement, ou techniquement, dans un jargon plus footballistique. Ses capacités physiques, sa générosité et son humilité technique suffisent à générer l’admiration et les louanges des observateurs, et surtout des fans. Comme s’il avait manqué aux arbitres un sifflet, des cartons, une tenue officielle. Aucun moyen d’exercer leur loi, de dicter, de guider le jeu. Oui, l’allégorie respire à nouveau. Francis Coquelin est aussi beau qu’il n’est simple, aussi important qu’il n’est basique. Il ne faut pas trop en faire sur ce que nous n’avions pas eu depuis quelque temps à Arsenal. Flamini, dépassé physiquement, était une parodie de réponse au besoin. Il était un carton rongé par la souris, un sifflet bouché, une tenue délavé. Mais le manque altère le jugement.

Francis Coquelin n’est pas plus que ce qu’il n’est. Francis Coquelin n’est pas rare. Francis Coquelin n’est pas fou, Francis Coquelin est utile. Il est au service. Francis Coquelin est une condition. Francis Coquelin ne détient que très peu et ne peut pas pas beaucoup. Francis Coquelin n’a qu’un pouvoir : celui de donner le moyen du pouvoir à ceux qui peuvent beaucoup, à Arsenal. Mesut Özil a besoin de la balle pour décider. Malheureusement, et c’est un malheur tout bien mesuré, et Mesut Özil le sait lui-même, le jeune effarouché de Gelsenkirchen n’est pas un footballer total. Il ne sait pas aussi bien défendre qu’attaquer, il a besoin que quelqu’un l’aide à mener le ballon, à arbitrer le jeu, que le ballon reste dans les limites et soit régulé, en quelque sorte, par ses mouvements, ses touches de balle, ses talons et ses louches. Francis Coquelin est exactement ce qu’il manque à Arsenal, lorsqu’il est en pleine possession de ses moyens. Évidemment, il n’est pas que muscle et interventions défensives. Évidemment, Coquelin a bien du mérite de s’être imposé. Objectivement, Francis Coquelin sait faire quelque chose d’un ballon. Mais il n’est pas un arbitre du jeu. Il ne mène pas. Il délègue, non par choix, mais par amoureuse obligation, ce rôle à des joueurs comme Özil. Il lui transmet l’objet de pouvoir, le précieux, la sphère dans laquelle le meneur du jeu peut lire l’à-venir. Et y transplanter sa vision, sa pensée, sa réflexion, son calcul d’une situation dont les paramètres ne font qu’évoluer. Il est vrai que vous pourriez trouver des passes de 40m lobées de Francis Coquelin, mais vous pouvez les compter sur les doigts d’une main, et pour une réussie combien de ratées, de mal dosées, mal frappées, mal claquées, mal brossées ? Coquelin s’exprime sur un terrain par le muscle, avec une adresse relative. La passe n’est pas son verbiage. Ses statistiques sont faméliques dans ce domaine. Il n’est pas un crack. Francis Coquelin est un joueur vraiment excellent dans la condition physique, qui a visiblement beaucoup progressé tactiquement et mentalement en très peu de temps à Arsenal et par les expériences qu’il a eues dans différents clubs (Lorient, Fribourg, Charlton) au travers de prêts. Il est désormais apte à tenir un rôle défensif important au sein de cette équipe d’Arsenal, il est le garant numéro 1 de la transition défensive d’Arsenal, dont l’axe est maintenant solidifié depuis la venue de Gabriel. Et il est capital qu’il sache faire des passes simples et rapides aux garants de la transition offensive et de la construction en générale. Mais il faut remettre à sa place – expression qui n’est pas négative en soi, mais juste, équitable – Francis Coquelin. La place d’un assistant, d’une condition. Et pas la meilleure qui soit, qui plus est. Mais la choisir, c’est l’assumer. C’est assumer de gagner 4-1 contre les Reds à l’Emirates, comme assumer de se faire baffer par Monaco dans ce même stade.

Francis Coquelin
Crédits : zimbio.com

Une bonne solution d’urgence, une piètre solution d’avenir

La revenue de Francis Coquelin est une solution d’urgence des plus aisées pour le club d’Arsenal. Le joueur, en prêt, est ravi d’être rappelé (configuration mentale qui doit aider le joueur à être impliqué à fond désormais) et pour le club, le coup de l’opération est nul. Alors, si en plus le joueur surprend en s’imposant avec une certaine autorité et assurance (ce pourquoi Coquelin a un certain mérite), tout en même temps qu’il réussit à ne pas faire plus qu’on ne le lui demande (un effort de sobriété que trop rarement constaté aujourd’hui, même à ce poste), et ajouté au fait que les résultats du club s’en trouvent améliorés car le poste qu’il vient occuper était carrément vacant (sans aucune offense faite au généreux et dévoué Flamini), et vous obtenez une contagieuse tendance à l’émerveillement devant les performances de Francis Coquelin, en occultant le contexte sportif de ses performances (excellent face à Liverpool, ignoble quand dépassé physiquement en 1/8ème de finale aller de LDC) et le contexte psychologique de l’observation.

Prenons le cas de ce match aller face à Monaco. L’ouverture du score de Monaco, parfois perçue comme un coup du sort, fût l’œuvre de G. Kondogbia, milieu de terrain au physique compétitif pour Francis Coquelin. Ce soir-là, l’énergie, la détermination, l’âpreté au duel de Francis Coquelin n’ont pas suffit à récupérer aussi haut que d’habitude le cuir, et ainsi donner la direction du match à Özil, placé dans l’axe par Wenger, par bonheur. Évidemment, la prétention de tout les Gunners ce soir-là, et la conviction des joueurs monégasques qu’ils pouvaient faire un résultat à contribuer à rendre le résultat de ce soir-là invraisemblable, avec cette victoire 3 à 1 de Monaco à l’Emirates. Le point est qu’on a vu ce soir-là toutes les limites du joueur, celles que lui-même connait mieux que personne. Si Francis Coquelin fait des passes simples, ne courbent pas ses trajectoires pour accélérer le jeu, n’est pas un box-to-box, c’est qu’il n’en a pas la capacité. Il n’est pas question de problème mental pour ce joueur. Francis Coquelin est un jouer mentalement abouti. Et c’est assez rare pour le signaler dans l’effectif d’Arsenal, c’est un joueur mentalement fort, et qui se sait restreint. Son potentiel, fort limité, doit nous amener à penser l’avenir d’Arsenal sans lui. Francis Coquelin dépannera tant que son physique le suivra, que sa tête acceptera son rôle d’adjuvant, que son corps encaissera le devoir. Il permettra à Arsenal, dans cette Premier League, d’accéder à la Ligue des Champions en cette fin de saison. Il réalisera peut-être 7 interceptions contre Chelsea à l’Emirates, ou peut-être pas, parce que Mourinho alignera une meilleure version de lui-même en la personne de Ramires dans sa zone.

Car oui, Coquelin est l’incarnation des défauts des précédents mercatos d’Arsenal. Non pas que je signifie ici que les précédents mercatos d’Arsenal aient été ratés, mais qu’ils n’ont pas été totalement réussi. Les profils à la Coquelin, pourtant pas si complexes, ne sont pas si courants lorsqu’on veut qu’ils répondent réellement à des critères d’exigence élevée ; il s’agirait de trouver un joueur fort physiquement et mentalement, mais qui puisse réaliser un fort impact physique sans mettre une trop grande partie de sa force en jeu. Ainsi, plus cette maitrise est élevée plus l’intervention a de chances d’être réussie à chaque fois (dans le sens « légal » mais aussi productif/réutilisable de l’intervention). Un joueur comme Ramires, que je décris comme supérieur en tant que Coquelin-like à Coquelin, parvient parfois à écoper de cartons stupides par manque de maitrise de lui-même. Surtout quand il est en manque de rythme, d’ailleurs. Pourtant, El Kenao n’a pas l’air si fort que ça, c’est pour cela qu’en rythme, il peut mettre beaucoup d’impact sans tomber dans l’excès d’engagement et ainsi convertir une balle adverse en situation de transition offensive en quelque seconde par une intervention dans les pieds. La différence profonde entre les deux joueurs, outre cette capacité à maitriser et ainsi convertir, réside dans l’apport en fin de transition offensive de Ramires, celui pouvant marquer comme passer. Cf Barcelone – Chelsea 2012

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Crédits : zimbio.com

Alors quels joueurs, futurs arrivants, pourraient menacer la place de Coquelin la saison prochaine ? Les médias ont beaucoup parlé, et parlent encore et toujours de la venue de Morgan Schneiderlin à Arsenal. Outre le fait que le joueur soit Français, ce qui plaît énormément à C+, qui en a fait sa coqueluche des underdogs de la PL, tandis que Francis est la la nouvelle tête frenchie à Arsenal, ne faisant qu’augmenter la probabilité de surévaluation du rôle de Coquelin dans les performances récentes d’Arsenal, le profil de Morgan Schneiderlin induit en erreur les rumoristes en tout genre. S’il joue bas sur le terrain, l’ex-strasbourgeois n’a pas du tout la même palette que le mayennais. Formé à pour jouer numéro 10, si Schneiderlin a appris à aimer tacler dans les divisions inférieures avec les Saints, il n’en reste pas moins un joueur de construction, un penseur, un… arbitre du jeu. Formidable en phase de possession comme en transition, ou même dans les zones de « vérité » (a.k.a de prises de décision), Schneiderlin a besoin d’un Coquelin pour détenir le ballon, bien qu’il puisse le saisir lui-même. Statuons là-dessus : former à tenir la balle, aligner aux côtés de la faucheuse Wanyama à Soton, je peux certifier que les récupérations ou interceptions de ce milieu sont collectives. Le pressing qu’ils instaurent tout deux divisent le mérite qu’ils ont à en récupérer des ballons. J’assume, Schneiderlin ne ferait pas autant de stats défensives sans Wanyama, ou un joueur au profil similaire. Idem, Wanyama n’aurait pas autant amélioré son apport offensif sans sa complémentarité, sa discussion avec le Français. En bref, Schneiderlin n’est pas un remplaçant de Flamini ou Coquelin, et si Schneiderlin doit les remplacer alors il faut reconstruire tout le milieu de terrain et le projet de jeu. Car un milieu de terrain Schneiderlin – Ramsey + 4 devants, cela fait encore un meneur de plus. Ou alors Schneiderlin devrait encore plus se réinventer… un pari bien trop risqué.

Schneiderlin est une fausse piste. Wanyama, moins cité, beaucoup moins cité, serait lui une amélioration à Coquelin. Plus solide physiquement, mais aussi moins gauche et plus clef dans ses techniques de passe, le Kényan apporterait beaucoup à Arsenal. Cependant, je connais mal sa régularité mentale et son impact psychologique générale, je suis ceci dit plutôt positif à cet égard. Son arrivée, dans les medias Français du moins, serait plus discrète, ce qui serait fort amusant au regard de l’apport assuré du joueur dans l’effectif. Ce qui n’empêcherait pas d’alterner avec Coquelin. La qualité première de ses joueurs est physique, ne l’oublions pas. C’est à Arsenal, et pourquoi pas à vous, chers lecteurs, de réfléchir aux autres futures pistes d’addition pour Arsenal l’an prochain dans le cœur du jeu. Car oui, même si j’ai décrit le rôle de Coquelin comme moins noble, il est vital. Et la vitalité est l’assurance d’une certaine beauté.

11 commentaires sur “Francis Coquelin, Français coqueluche, anatomie d’une contagion

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  1. Je suis d’accord avec quasiment tout l’article.
    Sauf qu’on prend le match de Monaco pour mettre en évidence les limites de Coquelin. Or, sur ce match, Coquelin a été loin, très loin d’être mauvais. Ca a même été l’un des meilleurs Gunner avec Cazorla.
    De plus, prendre un match pour en tirer des conclusions est assez facile.
    Matic (qui est plus fort que Coquelin) est lui aussi passé à côté de certains matchs cette saison.
    Je pense que Coquelin n’a pas encore donné la pleine mesure de son talent. Il se contente aujourd’hui de jouer hyper simple, mais prend confiance petit à petit. Je ne serai pas étonné si l’an prochain il acquiert les qualités qu’avait un Alex Song à la récup’, la relance, la technique sans ses défauts (trop porté vers l’avant).
    Il lui faudrait simplement un bon joueur experimenté pour lui faire concurrence et le laisser évoluer sans la pression.

    Concernant la venue de Schneiderlin, il est vrai que les profils sont assez distincts, mais avant la venue de Wanyama à Soton’, Schneiderlin n’était-il pas utilisé en tant que 6 seul devant la défense ? Si oui, il pourrait très biien faire le travail au sein du collectif d’Arsenal, même si je pense que Wanyama serait peut être plus adapté c’est vrai.

    En tout cas, excellent article, super bien écrit. #ChapeauBas

  2. Salut Jo !
    Je suis d’accord avec toi dans le sens où Coquelin n’a pas été le pire Gunner sur le terrain ce soir-là. De là à employer l’expression « l’un des meilleurs »…. l’un des moins mauvais, dirais-je.
    En fait j’ai volontairement choisi ce match car il met en lumière l’impuissance de Coquelin dès qu’il est surpassé dans le défi physique, le duel. Dans ce même match, beaucoup se rappelleront la performance d’Özil, fort indigeste ce soir-là. Mais comment comparer la performance ratée d’un joueur de risques avec celle d’un joueur de destruction ? Özil ne peut pas se contenter d’être actif, il doit être décisif, incisif, il doit catalyser pour ses coéquipiers afin de faire exploser l’adversaire.
    Tandis que Coquelin a un rôle bien menu, à côté. Il est plus difficile, s’il reste dans ce rôle, à Francis Coquelin d’être atroce, d’être visuellement très mauvais. Or, j’affirme sans sourciller qu’Özil a été meilleur que Coquelin ce soir-là, et qu’il est en partie de la responsabilité de Coquelin qu’Özil n’est pu faire un meilleur match.
    Note que je me sers de l’exemple pour illustrer, non pour analyser. J’espérais ainsi que chacun puisse mieux comprendre le « peu » qu’à Francis Coquelin à faire.
    Mh je ne crois pas qu’on puisse comparer Coquelin et Matic. Matic est je pense un joueur de pressing très fort dans les zones de transition, tout ce que Coquelin ne sait justement pas faire. Les remarques sur Schneiderlin valent pour Matic, même si je connais moins le parcours d’apprentissage du Serbe.
    Je ne suis pas devin ! Et quels sont les éléments qui permettent de le penser ? Oui, Wenger a déjà transformé radicalement des joueurs, c’est vrai. Oui, Coquelin semble progresser tactiquement, alors pourquoi pas techniquement ? En attendant, il n’a pas vraiment besoin de ça (dans le contexte collectif actuel) et donc pourquoi apprendrait-il ?
    J’aimerai aussi soulever une piste de réflexion : depuis quand un jouer aussi unilatérale s’est fait une place dans une grande équipe ?
    A moins qu’il progresse drastiquement, titulariser Coquelin serait limiter les ambitions d’Arsenal.

    Pour te répondre Schneiderlin joue à Soton depuis maintenant plsu de 6 ans ! 2 saisons en Championship, 2 saison en League One et la 3ème cette année en Premier League. Il a vu passer du Monde pour près de 250 matchs de championnat sous les couleurs des Saints. J’peux pas dire pour son positionnement dans les divisions inférieures (il n’était pas un titulaire d’ailleurs, mais une sorte de douzième homme), mais en PL il était accompagné – avant l’arrivée de Wanyama du Celtic – de Jack Cork, maintenant à Swansea, milieu de terrain plus défensif, bien qu’également pas maladroit balle au pied. Il avait un gros volume mais physiquement au duel il pêchait. Une vraie qualité de passe mais pas beaucoup de diversité

    Merci Jo 🙂

  3. Plume originale! Et quelques belles allégories.

    Par contre, footballistiquement parlant, l’analyse manque quelque peu de rigueur et surtout d’objectivité, donnant surtout l’impression que l’auteur veut aller à contre-courant. Aller chercher LE match où Arsenal a failli collectivement, son plus mauvais match en 2015, pour souligner les « limites » du joueur, ce n’est pas ce que j’appelle une « illustration », mais plutôt aller chercher l’exception pour énoncer une généralité.

    Pour moi, bien que rares soient les observateurs à ne pas mettre en avant les qualités de Coquelin aujourd’hui, celui-ci demeure sous-estimé, tout comme l’importance de son poste. Sur ce point, je trouve ton article assez illustratif, dressant implicitement – voire parfois explicitement – une hiérarchie des rôles, hiérarchie dans laquelle le poste de sentinelle se trouve tout en bas. Si un joueur tel qu’Özil est un complément essentiel à un joueur comme le Coq, l’inverse est tout aussi vrai: un Özil serait bien peu de choses sans un Coq. L’Allemand est peut-être un artiste, mais le Français, lui, est un formidable artisan : il ne crée pas à proprement parler, mais son positionnement et ses anticipations témoignent d’une grande intelligence ; ses tacles, eux, témoignent d’une impressionnante habilité et précision.

    Non, le rôle de Coquelin n’est pas aussi simple et peu exigeant qu’il n’en a l’air.

    Concernant Matic, le fait que celui-ci presse parfois – dans certains matchs, il reste très en retrait et presse peu – davantage, ne rend pas son rôle plus compliqué. C’est juste une option tactique différente. L’un des problèmes défensifs d’Arsenal depuis longtemps, était justement que ses milieux défensifs avaient tendance à vouloir attaquer trop rapidement le porteur du ballon: c’est le cas de Flamini, et ce fut le cas de Song, bien que ces deux joueurs soient bien sûr très différents (aussi en talent…).

  4. Je suis très frustré, j’avais écrit une réponse fournie et enthousiaste, et ce satané pad d’ordi portable a tout fait disparaitre. Ca m’apprendra, le fichier Word est de sortie. En attendant, le 2nd jet risque d’en être altéré.

    Mais j’y retourne. Allez !

    Déjà merci. Pour la réponse, plus que les compliment, bien qu’ils fassent plaisir. J’vais essayer de plus m’intéresser aux critiques/et à ce qui alimente la réflexion. Concernant ton impression, le parti pris est assumé, et pas aussi simpliste de ma part : l’article porte autant, et c’est dans le titre, sur le joueur que sur les raisons du traitement médiatique qu’il « subit ». Mais il ne s’agit pas juste de faire l’inverse des discours qui sont tenus, mais en partant de ceux-ci, d’essayer d’en construire, d’en proposer un nouveau, j’essaie en quelque sorte d’élargir un débat qui me parait stéréotypé. Le français s’est imposé, mais il ne casse pas tout ni ne démontre qu’il est une graine de Makélélé.

    [Ctrl + S, bureau, « Réponse commentaire Coquelin »]

    Ouf. Revenons en à notre frisé. J’ai aucune animosité particulière envers le joueur ou le rôle qu’il occupe. Concernant mes capacités d’analyste, j’ai aucun mal à me décrire comme passionné et ignare sur la question footballistique, mais je pense pouvoir apporter, et j’ai la chance de disposer grâce à MyPremierLeague d’une tribune (qui gagne à être agrandie, faites tourner, chers lecteurs !), un point de vue sur Francis Coquelin. Mon discours se veut il est vrai subversif, mais il est surtout et avant tout relativiste et réaliste, bien que j’emploie un ton qui ne le laisse pas tout le temps forcé. Le tout teinté de la passion qui m’enflamme. L’amour du jeu, c’est-à-dire de l’onirique, de l’émotion, du sentiment, et en même temps la curiosité, la quête du discernable et du compréhensible dans ces joyeusetés. C’est certain que ça doit changer des autres articles ici publiés ! Je t’invite, peut être pour mieux comprendre, à cliquer en haut sur mon blaze et à lire mes premiers articles ici il y a déjà quelques années.

    Maintenant, concernant la facilité de l’exemple, j’ai deux remarques :
    1. Coquelin n’a pas souvent été mis en défaut physiquement parlant depuis qu’il est titulaire, donc difficile de mettre en évidence ses limites s’il n’y est pas poussé. Si je n’avais pas eu d’exemple, j’aurai du spéculer, ou ne rien écrire, de peur de manquer de matière. Le mach Arsenal-Monaco, je vais me confier à toi, ce naufrage collectif, je l’ai senti venir. Avant le match, j’étais pétrifié pour Arsenal. Car oui, à regarder les deux onzes, Arsenal était favori. Mais à regarder les deux paires de milieux centraux : Moutinho – Kondogbia vs Coquelin – Cazorla, quel sentiment as-tu (eu) ?
    2. Coquelin a été mis en difficulté une autre fois dans la saison, et devine contre qui c’est, et ça n’est pas un hasard. Southampton. Et Wanyama. Qui n’est pas forcément mieux entouré que le français, en temps normal, mais cette fois-ci, peut-être que si. Je ne pouvais pas tirer autant d’enseignements de ce match, ou Chambers était à ses côtés et Szczesny avait fait le spectacle.

    J’aimerai t’adresser toute ma gratitude pour avoir compris que ma partie préférée de l’article était celle sur l’interdépendance au sein de la hiérarchie. Je rêvais en secret que quelqu’un réagisse sur cette partie. Il faut bien comprendre que cette hiérarchie est d’ordre technique – puisqu’on parle de techniciens (artiste, artisan), et que la technique est ce qui entremêle connaissance et pratique. Le savoir-faire. Si cette interdépendance fait que bien souvent les fondations sont plus importantes – pragmatiquement – que les sommets, cela n’empêche pas de placer aux sommets de la hiérarchie technique ceux dont le savoir-faire est plus difficile à acquérir. Ce que sait faire Francis Coquelin n’est pas si simple, dans l’absolu, c’est même très compliqué de maitrisé toutes ces choses simples parce qu’il faut les lier à une intensité et une compréhension du jeu, une concentration aussi (j’ai loué les qualités mentales du Coq), je suis d’accord avec toi. Mais je comparais à Özil afin de surligner un fait important : on ne peut pas évaluer Mesut Özil comme Francis Coquelin, les attentes ne sont pas les mêmes, les conditions de performances aussi. Raison pour laquelle je pense que si j’étais un agent de joueur, ou un coach particulier un truc du style, je leur dirai de jamais ouvrir la presse/regarder la tv/écouter la radio. Qui ne fait pas fi de cela ? c’est extrêmement difficile, cela nécessite une connaissance, une conscience de ce qu’implique chaque rôle dans le foot générale tout autant que particulière. Raison pour laquelle ces débats sont si passionnants, également. Mais la cerise sur le gâteau, pour moi, alors qu’on pourrait avoir des débats géniales, c’est voir un joueur, et je le réaffirme, combler ce qui s’apparentait à un vide et s’enthousiasmer parce qu’on avait presque oublié ce que ça faisait d’avoir un joueur capable.
    Mh sur le plan du duel en lui-même, pressing implique plus de courses, plus de changement de rythme, et donc met en danger la capacité à rester lucide du joueur, ce qui me fait dire que ça complique la tâche. Ça n’est pas qu’une option tactique différente à mon sens, cela modifie les efforts et donc les besoins physiques/mentaux

    Song était plus dans la projection de l’attaque suivant lorsqu’il défendait, c’était vraiment excitant à voir. Flamini est laborieux, et ça s’arrange pas à avec l’âge, mais il fait plaisir à voir sur un terrain par son abnégation. Malheureusement, il est au bout du rouleau. Coquelin me fait penser à Song dans l’intensité de la sortie défensive, la différence c’est qu’une fois l’intervention faite il pense défensivement, dans le sens où il va sobrement donner la balle au près (si il est le joueur le plus près du ballon) mais il ne va jamais compromettre son positionnement/l’équilibre défensive lors d’une éventuelle transition offensive adverse. Le match contre Liverpool c’était frappant car ses interventions défensives étaient très hautes et tranchantes mais il s’évertuait à jouer simple, court et à se replacer tel le méchanisme d’une horloge suisse qui passé la douzième heure revient à son point de départ. Oui, il est impressionnant défensivement. On est passé de Robokos à Robocoq

    Encore merci pour ta participation Romulus, au revoir !

  5. Je te trouve tres dur avec coquelin.
    Au contraire c’est ce profil dont le milieu d’arsenal a besoin a mon sens : a savoir un destructeur discipliné, intelligent dans sa lecture, physique genre, dur au mal, genre un mascherano ou d’un medel pour équilibrer le milieu.
    D’ailleurs je pense qu’il serait rigolo de l’utiliser en defenseur centrale avec un pressing tres agressif.
    D’autant plus qu’il n’a que 24 ans, et qu’il peut encore progresser.

    Pour moi le vrai chantier d’arsenal reste le poste d’attaquant ou il faudrait quelqu’un pour challenger giroud, mais aussi pour lui permettre de se reposer.

  6. Libre à toi, mais comprends bien que mon point de vue revient à dire justement que l’évaluation de ses performances est biaisée à partir du moment où il représente le profil manquant et nécessaire à l’équilibre d’Arsenal. D’ailleurs, ça n’est pas LE profil manquant, mais un profil manquant. J’y reviendrai plus tard concernant ce que tu appelles le chantier. Bon, tu parles de Mascherano et de Medel, je suis d’accord avec toi, la différence c’est que ces joueurs là sont nettement supérieurs à Coquelin tactiquement, techniquement, et concernant Javier M., on parle d’un des meilleurs sur les 10 dernières années tout postes confondus. L’idée de défense agressive (à 3?) est pas inintéressante, mais Wenger a montré ces derniers mois (en dizaines tu peux compter, avec les politiques de recrutements de joueurs offensifs de plus en plus verticaux, quand on se rappelle que Rosicky et Hleb ont été ses ailiers à une autre époque pas si lointaine) qu’il faisait basculer son point d’équilibre : désormais, le résultat a bien plus d’importance que la possession pour elle-même, ou la création de jeu. C’est en ce sens que Coquelin a été rappelé, ça n’est pas un joueur de possession mais de transition, car il récupère les ballons achement haut, ayant le coffre physique pour tenir son rôle avec un bloc très agressif. Ramsey aussi, a été positionné dans cette recherche d’équilibre plus basé sur la transition et les séquences alternées entre possessions et temps faibles offensifs. Il a un positionnement très rigoureux dans toutes les phases, est complet, n’a pas de défaut au poste « d’ailier droit ». Mais son profil limte les possibilités offensives d’Arsenal, c’est un joueur rationnel de Wenger que de le mettre là. Wilshere répond moins à cette rationalisation mais peut faire plus offensivement.
    Le chantier est là, il faut un ailier droit qui répond au profil, non un de ces palliatifs qui ont permis à Arsenal de finir 3ème cette saison. Giroud a sans doute besoin de concurrence, mais si un ailier droit, un vrai, arrive, sans doute pourra-t-on enfin voir Walcott en avant-centre, le rôle de toutes façons qu’il occupe quand il est aligné même en ailier droit ?

    Coquelin peut progresser, la question est dans quelle mesure ? A la place de Wenger, je placerai mes boules cet été sur un ailier droit, un milieu de terrain 8 ou 6. Peut-être plus d’urgence en 8, étant donné qu’Arteta est out (même s’il dépannera contre le bas du classement), que Cazorla est frustré et limité à ce poste (même si très complet). Y’a aussi le poste de latéral où les remplaçants sont devenus des titulaires, ça pose question. Item avec le gardien. Le chantier n’est pas l’avant-centre, Giroud a fait une saison remarquable, malgré une importante blessure. Acheter un ailier droit permettrait de voir Wilshere/Ramsey en 8 le plus souvent. Loftus-Cheek, Wanyama sont des options pour le poste de 6. Y placer Schneiderlin serait un gros risque pour l’équilibre global, si Wenger le fait je serai pas étonné qu’il place toujours Ramsey à droite. Gonzalo Castro a signé à Dortmund pour l’an prochain, celui-ci est bien meilleur que Coquelin et n’a pas du tout bien couté cher. El-Mohammady ferait un excellent arrière droit de débordement pour accompagner Ramsey, si Aaron doit jouer à droite, sur le flanc. Un joueur qui prend l’extérieur, dédouble et dispose d’un volume pharaonique.

    Mon article portait moins sur le cas Coquelin que sur une généralisation du genre d’évaluation qu’on devrait réserver à ce genre de joueur. La hype est retombée, je ne suis pas ému par ça, je n’ai rien contre ni pour, j’ai tâché d’aider tout un chacun à vraiment appréhender les performances de Coquelin, à comprendre quelle évaluation leur réserver et aussi quoi attendre par la suite quant à son rôle au sein de l’effectif. Comme dit Wenger, il compte sur lui. On se retrouve dur quand on n’est pas mou

  7. D’accord avec ce que tu dis, mais tu remarqueras que je ne dis pas non plus que coquelin est mascherano ou medel. Il a bien performé cette saison et il a mérité la confiance de wenger au vu de ses prestations, même si effectivement un peu de concurrence ne lui ferait pas de mal (vu qu’a mon sens c’est le seul 6 crédible de l’effectif).
    Quand a sa marge de progression je lui laisse volontier le bénéfice du doute.

    Après limiter les offensives oui et non un destructeur permettrait de libérer un peu plus ses coéquipiers en attaque. D’autant plus que dans un système de défense à 3 relativement déséquilibré (si la situation le demande), ca pourrait libérer une place pour un milieu plus offensif profil dont arsenal est gavé.

    Sinon je ne pense pas que walcott soit une solution en avant centre.
    Je me rappel d’un arsenal – united fin de la 1ère décennie du 21ème siècle (si ma mémoire est bonne) ou les mancuniens avaient littéralement tué la relance d’arsenal avec un gros pressing.
    Si il y a besoin d’envoyer des longs ballons, je ne vois pas walcott s’en sortir, je n’ai jamais été impressionné par son jeu dos au but.
    Au contraire pour moi sur un côté il est parfait, c’est la ou il peut vraiment exprimer ses qualités d’appels et sa vitesse. Par ailleurs en ailier droit je suis satisfait du rendement d’oxlade.
    Mais qu’il me fasse mentir j’en serais ravi.

    Sur le poste de 8 il est a mon sens suffisament pourvu avec ramsey/wilshere plus d’autres qui peuvent y évoluer.

    Je te rejoins pour les latéraux ils sont trop tendre défensivement, et je dois admettre que j’ai vraiment quelque chose contre monreal.
    Après je me demande comment ca va se passer entre debuchy revenu en forme et bellerin.

  8. Je pense qu’il ne faut pas se méprendre. Wenger a donné sa confiance à Coquelin avant qu’il ne soit performant en match. J’aimerai voir Coquelin sur une saison entière. J’aimerai voir Coquelin en Ligue des Champions, comme face à Monaco à l’Emirates, match lors duquel Kondogbia l’a surpassé. Bien sur, au retour, tout alla mieux. Mais Coquelin ne fut pas un joueur qui tira le reste vers le haut. J’aimerai voir aussi Coquelin avec un statut. Cet hiver, quand il commence à jouer, il a tout à gagner. Voyons voir en saison prochaine. Je suis sceptique, pas négatif ou pessimiste.

    De la concurrence, je ne sais pas s’il en a besoin. Il aura besoin d’un remplaçant crédible, ou alors un joueur qui soit plus complet. Le problème c’est que les profils ne courent pas les rues et Coquelin a un temps d’avance en jouant ici (bien qu’il fut souvent prêté) depuis plusieurs saisons, et surtout ces 6 derniers mois. Il y a une habitude qui s’est formée, des automatismes, des accointances, une complémentarité. L’avenir de Coquelin est intimement lié à comment Wenger voit le rôle de 8 dans le double pivot la saison prochaine. Je ne sais pas si Cazorla souhaitera éternellement dépanner à ce poste.

    Arsenal n’a pas les latéraux pour jouer comme ça en ce moment. Pourquoi en allant chercher El-Mohammady qui descend avec Hull, à droite, et à gauche trouver un profil idoine de la même veine, un peu à la Beausejour en plus fiable défensivement. Filippe Luis veut parait il quitter Chelsea… et y’a d’autres joueurs mais là j’ai pas tout en tête.
    Et les milieux axiaux auraient un rôle primordial dans un tel système, car il pâtit facilement des joueurs de couloirs qui font des courses dans le dos des latéraux. Donc il faut que les milieux fassent une sorte de dézonage défensif. Très dur physiquement. On sait pourquoi seul Bielsa et quelques autres jouent en 3-3-quelque chose. C’est épuisant, les joueurs ne comprennent pas toujours très bien ce qu’ils doivent faire. A gauche j’pensais aussi à Jetro Willems, limité techniquement mais monstrueux physiquement et en progression depuis l’Euro 12. Autres noms corrects en PL et qui soient pas dans les gros du moment : Ben Davies, Neil Taylor, Aaron Cresswell.
    A l’étrange je penserai à Ricardo Rodriguez de Wolfsburg

    Bien sur, Walcott avant-centre c’est un profil limité donc il faut l’utiliser à bon escient. Mais regarde, contre Villa, bloc bas, Walcott est ignoble jusqu’à son but où il fait parler sa spontanéité, alors que c’est typiquement le genre d’opposition qu’il exècre. Le soucis de Walcott ailier droit c’est que c’est un ailier droit dans le positionnement défensif (« défensif », son implication dans ce domaine étant assez inconstante), et plus un avant-centre en phase offensive. Donc tu déséquilibres le bloc. Et c’est un droitier qui aime rentrer dans l’axe à gauche avec Sanchez. Arsenal ferait mieux de laisser Walcott comme solution en cours de match dans l’axe et d’aller chercher un profil d’ailier droit qui élargisse le terrain. Oxlade est trop quelconque techniquement pour être une vraie solution en ailier droit. Ramsey remplit le mieux le rôle, ça en dit long. Plus personne ne parle de Reus, serait-ce le moment de bouger sur son cas ? Oxlade peut devenir un latéral droit à mon sens. Pas un arrière droit, hein, il est trop spontané, en tout cas pour le moment, pour le poste.

    Bah le problème c’est que les deux sont appelés à dépanner côté droit. Et Cazorla voit l’axe occupé par Özil. Donc il s’y retrouve. Comme tu dis y’a engorgement, alors que paradoxalement y’a un déficit dans certains profils (ailier droit).

    Wenger va alterner et de toutes façons il faut compter sur les blessures, on n’a jamais rien déboursé pour l’engager mais chaque saison, elles sont au rendez-vous. Monreal est supérieur à Gibbs, yo !

  9. En meme temps ca n’a rien de déshonorant de se faire manger par kondogbia, et il faut aussi se rappeller qu’en premier league contre les grosses équipes il fait le job (pourtant il a des belles oppositions)

    Dans un système de défence a 3 je ne pense pas que le probleme viendrait des latéraux, mais plus des milieux axiaux.
    Autant je pense que les latéraux auront la caisse de le faire, autant chez les milieux axiaux j’en suis moins persuadé, rajouter au fait que globalement je ne l’ai trouve pas assez discipliné dans les taches défensive.
    Mais ponctuellement c’est crédible a mon sens.

    Quand a walcott quand je dis qu’il est parfait sur un côté, vu ce que tu me réponds j’ai effectivement été incomplet.
    Pour moi actuellement il n’a tout simplement pas sa place dans le 11 de départ, parce qu’alexis sanchez est beaucoup plus fort, beaucoup plus complet, et qu’effectivement dans ce role il ne peut y en avoir qu’un.
    Quand je parle d’oxlade c’est surtout pour dire que pour moi c’est le back up du role de sanchez avant walcott. Par contre je ne suis absolument pas d’accord quand tu dis que sa technique est quelconque (de ce point de vu pour moi walcott est moins fort). Le souci c’est qu’il manque de maturité et qu’il a encore tendance a se dispercer en voulant trop en faire, ce qui le mène occasionnellement a faire des erreurs qui sont plus ou moins dommageable en fonction de l’endroit et du moment ou il la perd).

    Sinon je sais que monreal est meilleur que gibbs, et justement jtrouve ca tres effrayant.

  10. je trouve personnellement que coquelin a quelquechose de special dans son jeu.
    je m’explique, c’est un formidable recuparateur et un tres bon relanceur, la comparaison avec matic n’est pas une bonne comparaison. Matic étant plus axé sur le relai entre le milieu et l’attaque je pense que l’on pourrait plus le comparer a wanyama. Je trouve coquelin supérieur a wanyama . wanyama a de grosse lacune technique et une vision du jeu peu dévellopé il se base avant tout sur son physique. en bref je trouve que coquelin a un très fort potentielle , il a quelquechose de special , il va selon moi devenir un grand milieu defensif

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